Secrets de premiers de la classe (donner l'envie d'apprendre)

Conditions matérielles pour un bon travail à la maison

Secrets de premiers de la classe :

  • Dès que je rentre chez moi, j’éteins mon portable et je le laisse à l’entrée pour ne pas être tenté d’appeler un copain. Je le récupère une fois mon travail terminé. ( Loïc 4ème)

  • Ma chambre est couverte d’affiches. Mais en face de mon bureau, le mur est vide. Comme ça je ne suis pas distrait quand je fais mes devoirs. ( Pierre CM2)

Organiser le temps entre travail, activités et sommeil

Secrets de premiers de la classe

  • Je ne travaille jamais avant de me coucher. Je garde la dernière heure pour lire ou écouter de la musique. (Oriane 3ème)

  • Je finis toujours mon travail avant de me connecter sur Internet.

( Léa 3ème)

  • Une heure pour mes devoirs, une heure de guitare, puis de nouveau un peu de travail les jours de révision. ( Oscar 4ème)

Gérer le temps à l’intérieur d’un travail

Secrets de premiers de la classe :

  • Quand je fais un devoir, je demande au prof en combien de temps je dois le faire.

 ( Medhi 5ème)

  • Quand mon devoir est long, je le fais en une seule fois, mais je prends des pauses de quelques minutes. (Cindy 4ème)

Organiser le temps de la semaine

Secrets de premiers de la classe :

  • Mes devoirs je les fais à l’avance chaque fois que je peux, comme ça je suis sûre de ne pas travailler le dimanche ou le soir de ma série télé ou de mes rendez-vous sur le net. (Louise 3ème)

  • Je répartis mes devoirs et mes leçons de la semaine. Je ne travaille jamais après dîner et jamais le dimanche. (Tristan 3ème)

Définir des objectifs

Secrets de premiers de la classe :

  • Mon but est de bien comprendre quand j’irai chez mon correspondant allemand, alors chaque jour j’apprends vingt minutes de vocabulaire. ( Charles 3ème)

Faire des plannings

Secrets de premiers de la classe :

  • J’ai un planning que je colore : en rouge les moments fixes que je ne peux pas changer ; en bleu, ceux qui servent aux imprévus ; en blanc, mes heures de liberté.

( Elise 3ème)

Les erreurs, outils de travail

Secrets de premiers de la classe

  • A la maison, je reprends le jour même les contrôles rendus par le prof et je repère mes erreurs pour ne plus les refaire. (Marjorie 4ème)

  • Je demande aux profs de m’expliquer les commentaires de mes devoirs quand je ne les comprends pas. (Jean 4ème):

  • J’écris sur une liste les erreurs que je ne dois pas refaire. Comme ça, je ne les oublie pas. J’y pense aux devoirs suivants. (Thomas 5ème)

Automatiser pour libérer son esprit

Secrets de premiers de la classe :

  • J’ai appris les tables de multiplication à l’endroit, à l’envers et dans le désordre. Je ne les cherche jamais dans ma tête.( Anaïs CM1)

  • En anglais, quand j’apprends une règle, je me fais plein d’exemples jusqu’à ce que je n’y pense plus. (Perrine 5ème)

La vérification efficace

Secrets de premiers de la classe.

  • Je travaille les énoncés comme s’ils avaient des secrets à me dire.

(Théo CM2)

  • Je vérifie que je n’ai pas fait de fautes d’orthographe même dans mes copies de maths. ( Savéria 5ème)

Travail à voix haute

Secrets de premiers de la classe :

  • Avant j’oubliais des lettres, maintenant je prononce les mots quand j’écris et ça ne m’arrive plus. (Benjamin CE1)

Comprendre et réfléchir, c’est donner du sens

Secrets de premiers de la classe

  • Quand j’apprends une leçon, j’imagine que je suis le prof et que je dois l’expliquer aux élèves. Comme cela, je sais si je l’ai bien comprise. (Mélissa 6ème)

  • Je fais souvent des schémas de mes leçons avec des cases, des flèches, des mots soulignés. Cela m’aide à ordonner les idées. (Marina 4ème)

Apprendre les leçons : passer par la compréhension

Secrets de premiers de la classe

  • Ce que j’aime le plus, c’est les questions que je me pose quand j’apprends quelque chose de nouveau et que je ne sais pas encore.

( Mylène 3ème)

La lecture et le sens

Secrets de premiers de la classe

  • Je souligne au crayon les mots que je ne connais pas. Comme ça je ne perds pas le fil de ma lecture, et je pense ensuite à demander ce qu’ils signifient. (Manon 6ème)

Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant ? Par Alain Sotto

Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant ? Par Alain Sotto

A l’occasion de la parution de « Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant », je vous propose de consulter les extraits suivants : Préface et début du premier chapitre.

Vous pouvez trouver le livre dans les bonnes librairies mais aussi ici et ici.

Mieux connaître votre enfant

Comment pense votre enfant ? Comment réfléchit-il ? Si l’école prend en charge une grande part de l’éveil de l’enfant, les parents ne peuvent aujourd’hui ignorer les mécanismes qui permettent de mobiliser les facultés essentielles a tout apprentissage l’attention, la mémorisation, la réflexion, ou encore l’imagination.

C’est en observant « ce qui se passe dans sa tête » que chaque enfant, avec l’aide de ses parents, peut découvrir la forme de sa pensée et apprendre a la diriger avec succès.

Comment l’aider a développer ses compétences ? À exprimer toutes ses potentialités ?

L’aider à s’épanouir

qspL’école, et la société en général, sollicitent et hypertrophient le cerveau logique et laissent en friche le cerveau de l’imagination, de la pensée intuitive et de l’innovation. Pourtant, l’imagination est une compétence essentielle a I intelligence. Elle est une aide a la construction de sa personnalité et a l’expression de ses émotions.
II est urgent de rééquilibrer la situation et de permettre a l’enfant de développer toutes ses intelligences et pas seulement le cerveau de la répétition, « chouchou de l’école ».

Ce livre, nourri d’exemples concrets et de conseils accessibles, est destine aux parents attentifs au développement harmonieux de leur enfant et désireux de l’accompagner sur la voie de l’autonomie et de la réussite.

Histoires d’enfants et d’école

Histoires d’enfants et d’école

Quelques histoires d’enfants et d’école.

Scarlett ou la peur des fautes

Scarlett est en CE1. Petite fille très angoissée par l’école. Par ses résultats dont elle n’est jamais contente. Pourtant elle est une bonne élève, mais chaque erreur est vécue comme un drame. Elle ne voit pas le « bien » ou le « juste » qui notent les exercices, elle ne remarque que le mot barré ou souligné en rouge par la maîtresse. Cela jusqu’au jour où on lui dit : On va à l’école parce qu’on a des choses à apprendre, et il est normal de faire des erreurs. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Scarlett ne le savait pas. Plus étonnant encore, nombreux sont les petits écoliers à être dans ce cas. Quand un enfant sait que dans tout parcours scolaire, on ne progresse pas en ligne droite, que l’on stagne, régresse, que l’on fait des retours en arrière, le voilà rassuré.

June ou la difficulté de l’aide parentale

June entre au CP. Aucune difficulté n’a été relevée en maternelle. Et l’apprentissage de la lecture en septembre ne lui pose pas de problème, puisqu’il s’agit au cours du premier mois de s’y initier de façon globale. Mais bientôt June a des difficultés avec un phonème, le ou. June bute dès qu’elle doit déchiffrer un mot qui comporte le son ou. « o et u, ça fait quoi ? demande chaque soir la maman. June reste silencieuse et la maman de s’énerver et de hausser la voix, o et u, ça fait ou, ça fait ou » June poursuit tant bien que mal l’apprentissage de la lecture, un peu plus anxieuse chaque soir à la pensée de ce ou qu’elle connaît, mais qu’elle ne parvient pas à sortir au moment décisif. Sa sœur, qui fait ses devoirs dans la chambre voisine, tétanisée par cette scène quasi journalière, est stressée elle aussi à l’idée qu’elle puisse un jour ne pas savoir quelque chose et provoquer la colère de sa mère : or elle a fait un excellent primaire et commence la sixième en bonne élève. Les deux sœurs ont des difficultés à terminer leur année de façon satisfaisante. Et il faut enfin que la mère, incapable de maîtriser ses colères, cesse de travailler avec ses filles pour qu’elles reprennent confiance en elles et poursuivent leurs études de façon très correcte. Et sans plus d’angoisse.

Louis ou l’autonomie

Louis est en cinquième. Enfant unique de parents divorcés, il est élevé par sa mère. Celle-ci lui a toujours consacré beaucoup de son temps quand elle rentre du bureau. Temps passé principalement à la table de travail. Leçons, vocabulaire anglais, règles de grammaire, exercices de maths, mais aussi écriture, tenue de ses cahiers, rien n’est oublié. Le seul problème est que Louis n’a pas appris à travailler seul, que les résultats de ses contrôles n’ont jamais été à la hauteur des devoirs maison et qu’il a passé d’une classe à l’autre toujours de justesse. A Noël, Madame B. tombe malade, et Louis déménage chez son père, biologiste, à qui est conseillé de ne pas faire les devoirs avec son grand ado. Les contrôles de fin d’année sont mauvais, mais Louis a néanmoins son passage pour la quatrième. Louis s’intéresse au travail de son père, va le voir dans son laboratoire. L’échange père/fils se fait constructif. Et Louis commence à lire des revues à visée scientifique dont il ne comprend pas tous les articles. Il dit se sentir enfin dans sa peau. « Avant c’était pas moi ».Et avec des hauts et des bas, il poursuit sa scolarité, jusqu’à l’entrée au lycée, où il décolle. Louis a découvert la motivation et il a appris à travailler pour lui.

Douleur d'enseignant, douleurs d'enfants par M. J. Villaume

J’enseigne en classe de CM2 en ZEP, je suis maître formateur et militante aux CEMEA.
Je n’ai pas de cancre dans ma classe, que des élèves en souffrance affective ou éducative. Ils manquent cruellement d’adultes identificatoires. Leurs repères sont de bric et de broc…l’attention est globalement fugace, ils ont du mal à soutenir leur effort, mais quelle explosion de joie, quelle hystérie parfois, quand ils constatent qu’ils acceptent leur réussite. Nous manquons cruellement de thérapeutes pour nous aider à décrypter les blocages, à apaiser les douleurs, canaliser les débordements, les « trop pleins de manques ». Nous aurions aussi besoin de thérapeutes pour les maîtres, car combien est grande leur souffrance !
Pour moi, c’est douloureux de constater les dégâts chez les enfants, puis de voir les limites de mon action. Les élèves sont intelligents, vifs, mais leur disponibilité est fuyante… Je passe beaucoup de mon énergie à les apaiser, les rassurer sur leurs compétences…et beaucoup d’énergie aussi à les cadrer, à les ramener sur un terrain relationnel où leur colère doit s’exprimer mais surtout ne pas se retourner contre eux… Je travaille avec un thérapeute sophrologue qui entend ma propre douleur ; je me sens apaisée par ces séances, cela me permet de garder de la distance pour ne surtout pas être aspirée par le goufre des blessures des élèves.
M. J. Villaume