Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant ? Par Alain Sotto

Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant ? Par Alain Sotto

A l’occasion de la parution de « Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant », je vous propose de consulter les extraits suivants : Préface et début du premier chapitre.

Vous pouvez trouver le livre dans les bonnes librairies mais aussi ici et ici.

Mieux connaître votre enfant

Comment pense votre enfant ? Comment réfléchit-il ? Si l’école prend en charge une grande part de l’éveil de l’enfant, les parents ne peuvent aujourd’hui ignorer les mécanismes qui permettent de mobiliser les facultés essentielles a tout apprentissage l’attention, la mémorisation, la réflexion, ou encore l’imagination.

C’est en observant « ce qui se passe dans sa tête » que chaque enfant, avec l’aide de ses parents, peut découvrir la forme de sa pensée et apprendre a la diriger avec succès.

Comment l’aider a développer ses compétences ? À exprimer toutes ses potentialités ?

L’aider à s’épanouir

qspL’école, et la société en général, sollicitent et hypertrophient le cerveau logique et laissent en friche le cerveau de l’imagination, de la pensée intuitive et de l’innovation. Pourtant, l’imagination est une compétence essentielle a I intelligence. Elle est une aide a la construction de sa personnalité et a l’expression de ses émotions.
II est urgent de rééquilibrer la situation et de permettre a l’enfant de développer toutes ses intelligences et pas seulement le cerveau de la répétition, « chouchou de l’école ».

Ce livre, nourri d’exemples concrets et de conseils accessibles, est destine aux parents attentifs au développement harmonieux de leur enfant et désireux de l’accompagner sur la voie de l’autonomie et de la réussite.

Vidéo : Mémoriser une image

La bonne mémorisation d’ une image (c’ est à dire tout ce qui s’offre à notre perception visuelle) va dépendre de la stratégie choisie par le sujet. Démonstration en vidéo !

Histoires d’enfants et d’école

Histoires d’enfants et d’école

Quelques histoires d’enfants et d’école.

Scarlett ou la peur des fautes

Scarlett est en CE1. Petite fille très angoissée par l’école. Par ses résultats dont elle n’est jamais contente. Pourtant elle est une bonne élève, mais chaque erreur est vécue comme un drame. Elle ne voit pas le « bien » ou le « juste » qui notent les exercices, elle ne remarque que le mot barré ou souligné en rouge par la maîtresse. Cela jusqu’au jour où on lui dit : On va à l’école parce qu’on a des choses à apprendre, et il est normal de faire des erreurs. Aussi étonnant que cela puisse paraître, Scarlett ne le savait pas. Plus étonnant encore, nombreux sont les petits écoliers à être dans ce cas. Quand un enfant sait que dans tout parcours scolaire, on ne progresse pas en ligne droite, que l’on stagne, régresse, que l’on fait des retours en arrière, le voilà rassuré.

June ou la difficulté de l’aide parentale

June entre au CP. Aucune difficulté n’a été relevée en maternelle. Et l’apprentissage de la lecture en septembre ne lui pose pas de problème, puisqu’il s’agit au cours du premier mois de s’y initier de façon globale. Mais bientôt June a des difficultés avec un phonème, le ou. June bute dès qu’elle doit déchiffrer un mot qui comporte le son ou. « o et u, ça fait quoi ? demande chaque soir la maman. June reste silencieuse et la maman de s’énerver et de hausser la voix, o et u, ça fait ou, ça fait ou » June poursuit tant bien que mal l’apprentissage de la lecture, un peu plus anxieuse chaque soir à la pensée de ce ou qu’elle connaît, mais qu’elle ne parvient pas à sortir au moment décisif. Sa sœur, qui fait ses devoirs dans la chambre voisine, tétanisée par cette scène quasi journalière, est stressée elle aussi à l’idée qu’elle puisse un jour ne pas savoir quelque chose et provoquer la colère de sa mère : or elle a fait un excellent primaire et commence la sixième en bonne élève. Les deux sœurs ont des difficultés à terminer leur année de façon satisfaisante. Et il faut enfin que la mère, incapable de maîtriser ses colères, cesse de travailler avec ses filles pour qu’elles reprennent confiance en elles et poursuivent leurs études de façon très correcte. Et sans plus d’angoisse.

Louis ou l’autonomie

Louis est en cinquième. Enfant unique de parents divorcés, il est élevé par sa mère. Celle-ci lui a toujours consacré beaucoup de son temps quand elle rentre du bureau. Temps passé principalement à la table de travail. Leçons, vocabulaire anglais, règles de grammaire, exercices de maths, mais aussi écriture, tenue de ses cahiers, rien n’est oublié. Le seul problème est que Louis n’a pas appris à travailler seul, que les résultats de ses contrôles n’ont jamais été à la hauteur des devoirs maison et qu’il a passé d’une classe à l’autre toujours de justesse. A Noël, Madame B. tombe malade, et Louis déménage chez son père, biologiste, à qui est conseillé de ne pas faire les devoirs avec son grand ado. Les contrôles de fin d’année sont mauvais, mais Louis a néanmoins son passage pour la quatrième. Louis s’intéresse au travail de son père, va le voir dans son laboratoire. L’échange père/fils se fait constructif. Et Louis commence à lire des revues à visée scientifique dont il ne comprend pas tous les articles. Il dit se sentir enfin dans sa peau. « Avant c’était pas moi ».Et avec des hauts et des bas, il poursuit sa scolarité, jusqu’à l’entrée au lycée, où il décolle. Louis a découvert la motivation et il a appris à travailler pour lui.