Vidéo : Techniques pour se concentrer et mémoriser
Source: Si cette vidéo de formation vous intéresse, n’hésitez pas à vous rendre sur le site WEELEARN (Astuce: rechercher weelearn Sotto sur google)
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Mes nombreux échecs à l’école avaient forgé une certitude inébranlable : j’étais un enfant/problème, un mauvais élève, un agité qui avait du mal à comprendre. On dirait, de nos jours, « un hyperactif avec déficit attentionnel ».
Personne ne m’avait dit que l’émotion, la peur permanente de l’échec bloquaient ma pensée et m’empêchaient, par là même, de restituer ce que j’avais mémorisé grâce à un méchant par cœur. Personne n’avait mis en évidence mes qualités quand il m’arrivait de réussir, ce qui m’aurait permis de transférer cette réussite dans les domaines où j’étais en échec.
Aujourd’hui, quand je reçois un enfant qui se croit nul ou qui est catalogué comme cancre, je ne commence jamais l’entretien en évoquant ses difficultés. Qu’il soit fâché avec l’orthographe ou que les maths le terrifient ne me donne aucune information exploitable pour le tirer d’affaire. Je cherche plutôt à mettre en évidence comment ça marche quand ça marche bien. J’analyse l’activité qui lui donne du plaisir, qui l’amène à la réussite, je cherche la place de son affectivité et de sa motivation.
Ce livre d’Alain Sotto décrit le cerveau conscient de l’enfant dont on découvre chaque jour les immenses possibilités. Celles-ci devront s’exprimer dans l’école du futur à travers la transmission de méthodes permettant à l’enfant de comprendre et d’agir par lui-même sur son attention. De même pour mémoriser, réfléchir, imaginer, facultés indispensables à l’épanouissement d’une pensée construite, utilisable. Cette pensée n’est ni décrite ni entraînée à l’école. Elle est laissée aux soins des parents. Pourtant, elle seule peut lier les connaissances et les expériences acquises pour des actions toujours plus efficaces.
Ce livre, nourri d’exemples concrets et de méthodes accessibles, est destiné aux parents et à tous ceux qui sont attentifs au développement harmonieux des enfants.
À ces adultes qui croient que progresser est toujours possible et que les moyens d’y parvenir sont chaque jour à conquérir.
Plus la pensée est claire, plus le texte écrit le sera.
2 Ecrire sa pensée mise en mots. On écrit des idées mises en mots dans une suite logique. On écrit des mots prononcés dans la tête.
3 Faire des phrases courtes. Les phrases trop longues sont souvent des pièges où la pensée s’égare.
4 Lire, s’écouter. On lit ce que l’on a écrit. On lit les idées, les phrases : on s’écoute. Qu’est-ce qui choque à l’écoute : maladresse, répétition, imprécision, lourdeur, oubli, etc.
5 Corriger le texte, l’améliorer.
Comment améliorer le travail de rédaction
Oralement : livres fermés, on « se » récite les leçons à voix haute et avec ses propres mots. Trouve-t-on les mots justes, les verbes, les outils de transition. On récite après s’être posé des questions, pour éviter de suivre l’ordre du texte, de le résumer, mais pour créer ses propres idées et les exprimer.
S’exercer à parler les liens : en conséquence, on peut en déduire, ainsi…
Connaître quelques verbes utiles, quelques expressions : démontrer, évoquer, saisir, il s’agit dans ce texte… Les utiliser souvent.
Attention :
Relire en prêtant attention à l’orthographe, c’est à dire les mots assemblés grammaticalement.
On ne peut jamais être certain que l’enfant a bien suivi l’explication qu’on lui a donnée au sujet d’une leçon, d’une correction, d’un point de grammaire ou de la résolution d’un problème de maths.
Il est important de tenir compte des fragilités de la communication orale : y règnent la distraction et la pensée vagabonde. En quelques secondes, une rêverie insidieuse peut s’installer malgré sa bonne volonté affichée, malgré même son désir d’être attentif, de faire effort. Car pour écouter, il ne suffit pas d’ouvrir grandes ses oreilles. L’enfant doit, en permanence et en simultanée, s’emparer de ce que l’on dit. Les mots, les phrases doivent se transformer en sens dans son esprit.
Quand on parle à son enfant, il faut savoir qu’il entend mais n’écoute pas forcément, même s’il en a l’attitude. Ou il peut avoir suivi le raisonnement, mais cela ne veut pas dire qu’il s’en est saisi et l’a compris.
Ce n’est pas parce qu’on répète qu’il comprend davantage.
Donc pour éviter le temps perdu inutilement, éviter que l’enfant regagne sa chambre guère plus avancé que lorsqu’il est venu poser une question, quémander une aide, on lui demande de reformuler -avec ses mots- ce que l’on vient de lui dire.
Attention : il est important que ce soit avec ses propres mots qu’il reformule les explications. C’est seulement ainsi que l’on peut s’assurer qu’il s’en est bien saisi, qu’il les a comprises.
Conduire les élèves vers le savoir, qu’est-ce que cela signifie ? Les éveiller à leur manière d’apprendre ? Savoir leur montrer l’intérêt de ces connaissances pour leur existence ? Et d’ailleurs, que peut-on leur dire de l’utilité du savoir sans tomber dans un utilitarisme asséchant ?
Est bon prof celui qui conduit les élèves vers le savoir plutôt qu’il n’enseigne une matière.
Les élèves ont le désir d’apprendre, le désir de travailler quand ils perçoivent ce désir toujours existant chez les adultes, que ce soit leurs parents ou leurs profs.
Il y a bien entendu des méthodes à donner (comment mémoriser ou gérer le temps intelligemment ou encore parvenir à se concentrer au moment voulu) mais le goût de la curiosité ne peut s’enseigner(transmettre) que par l’exemple, et les élèves sentent d’instinct quand un prof est encore curieux de ce qu’il enseigne, quand il de la passion à le faire. Si celui-ci refait(reproduit) d’année en année le même cours, sans pratiquement en changer une ligne, il ne peut prétendre faire de ses élèves des êtres curieux non seulement de ce qui leur est enseigné, mais de ce qu’ils doivent découvrir par ailleurs, c’est-à-dire en dehors de l’école.
Imaginer que parler de l’utilité du savoir pour leur vie future peut les motiver dans l’apprentissage est tout à fait illusoire. Cela ne sert qu’à renforcer le crédo des bons élèves. Pour les autres, même s’ils sont conscients de la justesse de ce qui leur est prêché, il y a une distance, un fossé entre cette vérité et eux, leur désir, leur vie. Cela n’est d’aucune aide à les motiver.
–Pour ce qui est d’évaluer leur progression, quelle est votre position concernant le système de notation ? Quelle autre mode d’évaluation pourrait être mis en place ? Comment permettre à un enfant de s’auto-évaluer ?
Est bon prof celui qui connaît ses élèves et les juge non en fonction du niveau de la classe, mais en fonction de leur progression personnelle, de leurs difficultés, de leurs erreurs, de leurs réussites
Nous ne disons pas qu’il ne faut pas à un moment évaluer le niveau scolaire de l’enfant en fonction de celui des autres élèves, car il sera forcément confronté aux autres dans sa vie (examen, concours, et dans son parcours professionnel). De plus ne pas le préparer à cela pourrait le fragiliser. Mais le système de notation ne devrait pas être l’unique repère à l’évaluation de l’apprentissage.
L’enfant devrait être évalué en fonction de ses difficultés qu’il parvient à dépasser ou non, de ses facilités(qualités propres), de son travail, de ses progrès. Il est bon élève quand il parvient à vaincre un empêchement dans sa façon de travailler, quand il surmonte une difficulté, un obstacle. Il est un mauvais apprenant quand il ne corrige pas ses erreurs et refait le mêmes, devoir après devoir.
Est bon prof celui qui repère dans les copies des élèves les choses positives, des développements intéressants, une réflexion personnelle, un effort particulier, même si par ailleurs le devoir n’est pas très bon.
Quelles réussites gagnent à être saluées, au-delà de la simple exactitude des réponses ou de la seule adéquation à la consigne ? Je pense au domaine relationnel, à la persévérance, à l’autonomie..
Des réussites autres que la simple exactitude des réponses ou l’excellence d’un devoir devraient être valorisées, et cela dès le plus jeune âge, la persévérance, l’autonomie entre autres. Mais on ne peut espérer que les élèves soient persévérants si on ne leur donne pas très tôt le goût de l’effort. L’effort qui aboutit forcément au plaisir un jour ou l’autre. C’est l’investissement mis dans le travail qui doit être mis en lumière plus que le résultat de ce travail.
On ne peut désirer que les élèves soient autonomes si on n’accepte pas qu’ils cherchent le savoir par des voies de traverse, des voies qui leur sont propres, si on n’accepte pas qu’ils s’égarent en chemin et par la même qu’ils fassent des erreurs et qu’elles ne soient pas sanctionnées. Ces erreurs sont alors seulement interprétées et se révèlent souvent moteurs à réflexion.
A Sotto est plus expert que moi pour vous entretenir sur ses sujets de prédilection :
Le prof responsable de l’ambiance, de la coopération entre les élèves
Le sens de la communication avec les enfants et les parents (souvent des erreurs énormes de communication quand l’enseignant parle aux parents en présence de l’enfant)
La bonne connaissance de la dynamique des groupes pour installer le travail en sous-groupe
Varinia Oberto