On ne peut jamais être certain que l’enfant a bien suivi l’explication qu’on lui a donnée au sujet d’une leçon, d’une correction, d’un point de grammaire ou de la résolution d’un problème de maths.

Il est important de tenir compte des fragilités de la communication orale : y règnent la distraction et la pensée vagabonde. En quelques secondes, une rêverie insidieuse peut s’installer malgré sa bonne volonté affichée, malgré même son désir d’être attentif, de faire effort. Car pour écouter, il ne suffit pas d’ouvrir grandes ses oreilles. L’enfant doit, en permanence et en simultanée, s’emparer de ce que l’on dit. Les mots, les phrases doivent se transformer en sens dans son esprit.
Quand on parle à son enfant, il faut savoir qu’il entend mais n’écoute pas forcément, même s’il en a l’attitude. Ou il peut avoir suivi le raisonnement, mais cela ne veut pas dire qu’il s’en est saisi et l’a compris.

Ce n’est pas parce qu’on répète qu’il comprend davantage.

Donc pour éviter le temps perdu inutilement, éviter que l’enfant regagne sa chambre guère plus avancé que lorsqu’il est venu poser une question, quémander une aide, on lui demande de reformuler -avec ses mots- ce que l’on vient de lui dire.

Attention : il est important que ce soit avec ses propres mots qu’il reformule les explications. C’est seulement ainsi que l’on peut s’assurer qu’il s’en est bien saisi, qu’il les a comprises.