Nouvelle édition de Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant ? disponible

Nouvelle édition de Que se passe-t-il dans la tête de votre enfant ? disponible

Mes nombreux échecs à l’école avaient forgé une certitude inébranlable : j’étais un enfant/problème, un mauvais élève, un agité qui avait du mal à comprendre. On dirait, de nos jours, « un hyperactif avec déficit attentionnel ».

Personne ne m’avait dit que l’émotion, la peur permanente de l’échec bloquaient ma pensée et m’empêchaient, par là même, de restituer ce que j’avais mémorisé grâce à un méchant par cœur. Personne n’avait mis en évidence mes qualités quand il m’arrivait de réussir, ce qui m’aurait permis de transférer cette réussite dans les domaines où j’étais en échec.

Aujourd’hui, quand je reçois un enfant qui se croit nul ou qui est catalogué comme cancre, je ne commence jamais l’entretien en évoquant ses difficultés. Qu’il soit fâché avec l’orthographe ou que les maths le terrifient ne me donne aucune information exploitable pour le tirer d’affaire. Je cherche plutôt à mettre en évidence comment ça marche quand ça marche bien. J’analyse l’activité qui lui donne du plaisir, qui l’amène à la réussite, je cherche la place de son affectivité et de sa motivation.

Ce livre d’Alain Sotto décrit le cerveau conscient de l’enfant dont on découvre chaque jour les immenses possibilités. Celles-ci devront s’exprimer dans l’école du futur à travers la transmission de méthodes permettant à l’enfant de comprendre et d’agir par lui-même sur son attention. De même pour mémoriser, réfléchir, imaginer, facultés indispensables à l’épanouissement d’une pensée construite, utilisable. Cette pensée n’est ni décrite ni entraînée à l’école. Elle est laissée aux soins des parents. Pourtant, elle seule peut lier les connaissances et les expériences acquises pour des actions toujours plus efficaces.

Ce livre, nourri d’exemples concrets et de méthodes accessibles, est destiné aux parents et à tous ceux qui sont attentifs au développement harmonieux des enfants.

À ces adultes qui croient que progresser est toujours possible et que les moyens d’y parvenir sont chaque jour à conquérir.

Alexandre : « J’ai appris à apprendre »

Alexandre : « J’ai appris à apprendre »

Le magazine CLÉS propose dans son dernier numéro (96) un focus consacré à la mémoire intitulé « La mémoire est-elle encore utile ? ». Alexandre, étudiant en médecine, explique la procédure d’apprentissage qu’il a découverte auprès d’Alain Sotto :

J’ai une bonne mémoire : jusqu’au bac, je n’ai jamais eu à plancher des heures pour retenir mes cours. Si j’ai voulu me faire aider en première année de médecine, c’est que la masse d’informations à retenir m’a soudain paniqué. J’ai alors consulté le psychopédagogue Alain Sotto. Son point fort a été de me faire comprendre que nous avons besoin d’une procédure. Ça se déroule en trois temps :

  1. La concentration. Notre mémoire à deux moteurs l’attention et l’émotion – nous retenons ce qui nous émeut et ce sur quoi nous nous concentrons. Mais dans le cadre des études, l’émotion (amoureuse par exemple) a plutôt tendance à nous distraire ; si elle s’apparente à l’anxiété, la mémorisation devient même impossible. La solution : revenir à l’ici et maintenant, se focaliser sur le présent. C’est pourquoi certains conseillent la méditation aux étudiants.
  2. La visualisation. Notre mémoire retient volontiers les images. Pour se souvenir des mots, des dates, des concepts, des théorèmes, une bonne méthode consiste à les associer à une suite d’images et à monter l’ensemble comme un film. Retenir une information revient alors à visualiser la partie du film qui lui est associée. Et pour que l’ancrage soit plus sûr, il faut décrire ces images avec des mots, comme pour raconter une histoire.
  3. Le projet. C’est l’ultime secret : pour être retenue, une information a besoin de s’inscrire dans un projet. Un entant risque fort d’oublier l’orthographe d’un mot dont il ignore dans quel contexte il pourra l’utiliser. Pour l’étudiant en médecine que je suis, se projeter dans l’avenir n’est pas difficile. Mais on peut viser moins loin pour se rappeler une histoire drôle, par exemple, on peut s’imaginer en train de la raconter à des amis qui rient aux éclats. La boucle mémorielle est alors assurée.

Aujourd’hui, au terme de ma troisième année de médecine, cette approche me sert toujours. Pas question de me soumettre au régime autodestructeur de tant de mes condisciples ! Je m’applique juste à travailler efficacement. Et je n’ai jamais raté un examen. Mieux : plus confiant en mes capacités, j’ai récemment décidé de m’accorder une annee sabbatique à Budapest, pour me consacrer à la musique.

Extrait de CLÉS Magazine, propos recueillis par Stéphanie Torre

Mangas, romans fantastiques ou classiques : toutes les lectures se valent-elles ?

Mangas, romans fantastiques ou classiques : toutes les lectures se valent-elles ?

Sur le site Internet de Madame Figaro, Varinia Oberto répond aux questions d’Ophélie Ostermann concernant la lecture chez l’enfant. L’article est disponible à cette adresse. En voici un extrait :

Lefigaro.fr/madame. – Quand naît le goût de la lecture chez l’enfant ?
Varinia Oberto. – L’envie de lire peut arriver quand l’enfant est très jeune s’il voit l’un de ses parents lire ou s’il voit des livres dans la maison. Mais le goût pour la lecture vient souvent au moment de l’apprentissage, vers six ans. L’enfant prend alors conscience que la lecture, ce n’est pas seulement prononcer des mots, mais c’est aussi les transformer en images.

Quels sont les bienfaits de la lecture chez l’enfant et chez l’adolescent ?
Qu’il s’agisse de livres, de revues ou encore de bandes dessinées, la lecture stimule l’imaginaire, la curiosité de l’enfant et l’aide à découvrir un univers inconnu. En s’identifiant au héros, il peut même parvenir à surmonter ses propres difficultés. Enfin, la lecture enrichit évidemment le vocabulaire, grâce aux structures de phrases plus complexes et au langage plus riche que ceux utilisés dans un film par exemple.